Du côté des professionnels de la construction, le débat principal de la mouture 2020 du budget national était celui de la suppression du Prêt à taux zéro (PTZ). En effet, ce dispositif permet aux ménages les plus modestes de ne pas payer d’intérêts sur une partie de leurs prêts immobiliers. Evidemment, celui-ci favorise l’accession à la propriété. Boostant au passage les secteurs de l’immobilier et du bâtiment. Le gouvernement souhaitait le supprimer dans les zones B2 et C. Des zones où l’offre de logement est au même niveau que la demande.
Plusieurs amendements des groupes LR, UDI-Agir. Mais aussi Libertés et Territoires, PCF et même d’un député LREM, étaient au vote en ce début novembre pour revenir sur cette modification. Contre l’avis du gouvernement, ces amendements ont été adoptés, maintenant en l’état le PTZ.
Un PTZ maintenu contre l’avis du gouvernement
Un dénouement, dont se félicite Sylvia Pinel, ancienne ministre du Logement et membre du groupe Libertés et Territoires. « Il ne faut pas opposer les territoires les uns aux autres ». Et « il faut permettre aux Françaises et aux Français de se loger ».
Quant au gouvernement, il affichait sa déception par la voix de la secrétaire d’Etat à l’Economie et aux Finances, Agnès Pannier-Runacher. « Il n’est pas question d’opposer ni les agglomérations ni les zones rurales. [Même si] vous n’avez pas les mêmes enjeux ». De son côté, la FFB se félicité de cette « première belle victoire », qui répond « à un véritable besoin ».