Les premiers certificats QB46 ont été publiés en décembre 2022. Pour rappel, la certification est un gage de qualité et garantit notamment les contrôles réguliers des caractéristiques du produit et le suivi des unités de production par le CSTB.
Toutes les chapes fluides (ciment, sulfate de calcium et liants spéciaux) doivent avoir un certificat QB46 du CSTB.
Ainsi, pour être assurées en technique courante, les entreprises chapistes doivent :
- utiliser des chapes fluides certifiées QB46, distribuées par des unités de production certifiées,
- réaliser la mise en œuvre conformément aux Règles professionnelles ou aux DTA,
- être agréées par les titulaires des certificats QB46 des chapes fluides coulées et
- avoir au minimum un salarié par équipe, ayant les compétences précisées dans le référentiel du CQP “Chef d’équipe chapiste”.
Si l’un de ces éléments n’est pas respecté, l’assureur peut refuser de garantir les travaux effectués.
Les chapistes doivent être vigilants
Cependant, l’Unecp remarque que : « après analyse des certificats QB46 disponibles sur le site Internet du CSTB, nous relevons que le nombre d’unités de production certifiées à ce jour est très faible et n’est pas en cohérence avec l’activité dans les départements. Force est de constater que de nombreuses unités de production distribuent aux chapistes des procédés de chapes fluides, sans pour autant être certifiées ». En effet, de nombreuses unités précédemment agréées ne le sont plus, après passage à la certification. Alors qu’en moyenne, le CSTB traite les demandes complètes sous un délai de deux semaines. « Ceci est une dérive qui risque de s’installer et de générer une potentielle sinistralité et une non-assurabilité de nos ouvrages. »
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C’est pourquoi l’Unecp invite les chapistes « à contacter les unités de production des procédés utilisés, avec lesquelles ils travaillent, afin d’obtenir une confirmation écrite de leur certification effective ou de la date à laquelle elles ont initié les démarches de certification. Faute de quoi, pour être assurées, les entreprises chapistes doivent souscrire une extension de garantie pour des travaux relevant de la technique non courante (procédé de chape fluide non certifiée QB46, unité de production non certifiée, chapiste sans agrément…) ».