Au cœur du vieux Lyon, dans le Ve arrondissement, s’élève la maison du Chamarier, tout aussi connue sous le nom de maison Chamarier. Les parties les plus anciennes des lieux datent du XIIIe siècle, mais la bâtisse a surtout été témoin de la transition entre gothique flamboyant et Renaissance, notamment dans sa cour intérieure. Classée Monument historique dès 1943, la maison était le lieu de résidence du Chamarier, en charge de la sécurité, de la justice et de la voierie. Il détenait aussi les clefs des six portes des fortifications de la ville.
Cette maison n’était plus occupée depuis le milieu des années 2010, la Ville de Lyon a donc lancé un appel à promoteurs pour la faire entrer dans le XXIe siècle. Une rénovation complète a été lancée en 2022, visant à proposer à la vente ou à la location huit logements dans les étages. Et un espace culturel et des commerces au rez-de-chaussée. Le tout en rénovant les façades et les murs d’époque, ainsi que les nombreuses fresques ornant certains murs et les plafonds. Pour les logements, l’option d’y installer des planchers chauffants a été retenue, avec la pose sur un isolant polyuréthane de 30 mm.
Une chape Anhydritec livrée par SEBM et coulée par SNC
Pour les chapes, ce sont les locaux de SNC qui œuvrent depuis novembre 2022, jusqu’au mois de juin de cette année. « Les commanditaires hésitaient à la solution à choisir pour les sols. Je leur ai conseillé la Thermio Max d’Anhydritec, explique Richard Guillet, gérant de SNC. L’argument d’une meilleure effusivité a fait mouche. Et nous la coulons sur l’ensemble des étages, sur 5 cm. » Livrée sur place par SEBM à partir de sa centrale de Communay, la chape ne posait pas de défis techniques pour son coulage.
Casse-tête logistique
Deux défis se sont aussi présentés à toutes les équipes intervenantes sur le chantier. Le premier s’est expliqué par la situation géographique du chantier. Au cœur du vieux Lyon, un quartier aux petites ruelles touristiques, la maison Chamarier est surtout la voisine du tribunal de Grande Instance des 24 colonnes. Impossible donc d’effectuer des livraisons sans perturber le flux de personnes dans la rue. Alors que le tribunal a besoin de la rue pour fonctionner, rendant impossible sa fermeture. « Il a fallu un très long processus d’organisation avec les services de la ville, le personnel du tribunal et chacun des corps de métiers. Nous allons donc intervenir en quatre phases, deux de ravoirage et deux de chape. Mais sur une période de huit mois. » Un phasage des plus précis qui oblige chaque corps de métier d’intervenir avec précision. Et dans la plage horaire qui lui est attribuée.
Equipe de quatre personnes
Le second défi était spécifique aux chapes et tenait du statut historique des lieux. Les tuyaux ne pouvaient passer que par les fenêtres, mais les façades ne devaient souffrir d’aucune dégradation ou salissure. A l’intérieur, les murs ont été retravaillés à la chaux et les fresques restaurées. Des fresques qui sont parfois à seulement 30 cm du sol. Et impossible de protéger l’ensemble, de peur que le scotch ou les autres matériaux utilisés ne laisse des traces.