L’entreprise Ughetto est créée en 1992 par un entrepreneur de maçonnerie, qui souhaite accompagner le développement des nouveaux systèmes de chauffage par le sol. Le succès est tel que la réalisation de chapes devient une activité à part entière, avec comme spécialité la mise en œuvre de chapes fluides. L’entreprise est applicateur agréé des solutions Vicat.
L’équipe actuelle est en place depuis 10 ans, elle comporte six personnes, dont cinq affectées aux chantiers, au nombre de 400 en moyenne sur une année. Xavier Bosnyak, gérant de l’entreprise, explique le contexte : « Nous sommes présents sur les départements de l’Ain, de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Notre métier est axé sur les particuliers, qui construisent des maisons individuelles ou réhabilitent d’anciennes constructions, mais nous nous occupons aussi de grandes superficies comme les hôtels, les centres commerciaux, les immeubles, les salles de sport… »
Un marché très convoité
Mais le marché est devenu très concurrentiel en dix ans. « Lorsque nous avons repris l’activité, nous étions quatre chapistes sur la région, nous sommes aujourd’hui 25. Le développement du chauffage par le sol a boosté l’activité de la chape et attiré des entreprises vers cette activité. Cela s’est traduit par une concurrence forte et des prix bas, un phénomène encore accentué avec la crise économique, qui a débuté en 2008. Néanmoins, les clients professionnels se sont aperçus que le prix ne faisait pas tout, que la qualité et le service avaient un coût. Nous n’avons jamais cédé à la spirale des prix bas, certains ayant traité des chantiers jusqu’à 17 € /m2, alors qu’un prix “normal” s’élevait à 27 € dix ans en arrière. Aujourd’hui, nous considérons que 23 € constitue un prix réaliste. D’ailleurs, les concurrents, qui tarifient les chapes à 17 € le m2 sont voués à disparaître dans les 3 années suivant leur création, ce qui porte préjudice aux particuliers, qui ont fait appel à eux pour le SAV. »
Si le marché est enfin devenu plus “mature”, Xavier Bosnyak s’alarme des récentes augmentations du gazole, qui touchent à la fois les véhicules et les machines. « Nous réalisons en moyenne 30 à 40 000 km/an avec deux camions et trois voitures de société, ces hausses brutales vont nous contraindre à augmenter nos prix, pas sûr que tous nos clients suivent… »