Sommaire du dossier :
- Sinistralité : Eviter les désordres les plus communs
- La chape, au coeur de l’attention
- Assurer la pérennité de la chape
Le séchage de la chape fluide
C’est l’une des étapes les plus cruciales de la mise en œuvre. Et c’est aussi l’une des plus compliquées à gérer, d’autant qu’elle implique une collaboration de l’ensemble des corps de métier évoluant sur un chantier. Ainsi, le local doit être aéré a minima durant 24 ou 48 h après le coulage. « Un local fermé trop longtemps va empêcher la chape de sécher. Elle n’arrivera pas à la cohésion demandée et paraîtra mouillée. Impossible de coller le revêtement dessus. Et ce que nous remarquons souvent, c’est que l’humidité ambiante décolle les bandes de joints des plaquistes. » Le carreleur ne doit évidemment pas accepter un support qui ne paraît pas avoir atteint la cohésion nécessaire. Il peut demander un test d’humidité au chapiste, qui ne peut refuser, mais qui sera payé pour ça.
Les temps de séchage doivent être respectés. « Les Avis techniques des chapes indiquent le délai d’attente nécessaire avant la pose du revêtement. Cela varie selon le type de chapes. Mais ils indiquent aussi le délai maximum au cours duquel la chape peut être laissée à nu. A noter que la chape anhydrite accepte un délai un peu plus long que la chape fluide ciment. »
Assurer la traçabilité
Avec l’arrivée des nouvelles Règles professionnelles, il est désormais obligatoire de garder une trace pérenne des actions menées sur un chantier de chape. « Il y a une obligation de résultat, mais pas de moyen. Ainsi, un simple bout de papier, comme un bon de livraison ne suffit pas pour atteindre la pérennité. » Un système pérenne permet à la fois de pouvoir avoir un retour sur la sinistralité et de préciser quelles techniques sont les plus sujettes à des désordres. Cela permet surtout de transmettre les bonnes informations aux différents corps de métiers. Enfin, dans le futur, les rénovation et les interventions sur le support seront plus aisées en ayant connaissance de la composition des sols.
L’Unecp propose aux chapistes de tester l’application Track Chape qui a été identifiée comme répondant à leur besoin. Petite précision : l’Unecp et le développeur de l’application ne sont pas liés, d’un point de vue commercial.
La projection
La technique d’isolation projetée, relativement simple, n’est pas en soi source de désordres. Cependant, les matériaux le sont. « L’isolation de planchers bas sous chape par projection dépend de la qualité des matériaux. Il est donc indispensable d’utiliser des produits sous Avis technique, en cours de validité. Il est de la responsabilité du projeteur de vérifier la bonne validité du procédé. »