Lorsqu’un numéro annuel d’un magazine comme “Chapes annual#3” sort des presses de l’imprimeur, il se doit de refléter les enjeux actuels et futurs de sa thématique. Quoi de plus actuel et de plus structurant pour l’avenir des chapes, des sols – et de la construction dans son ensemble – que la course au bas carbone ? Pendant des années, la protection de l’environnement a été le cheval de bataille de Cassandre que personne ou presque n’écoutait. Face à l’urgence climatique, dont les conséquences n’ont jamais été aussi visibles – ne serait-ce que cet été -, impossible désormais de fermer les yeux. Le développement durable et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (Ges) sont devenus une éthique du quotidien, pour les Français, comme pour des milliards de citoyens à travers le monde.
Dès lors, le BTP a franchi le pas, notamment en France, avec l’arrivée de la RE 2020. Cette nouvelle norme, parmi les plus avancées dans le monde, fait de la lutte contre les Ges la préoccupation quotidienne des concepteurs des bâtiments du futur. C’est de cette réflexion et de cet enjeu que “Chapes annual#3” se veut le reflet, en transposant cette question lancinante – comment réduire notre empreinte carbone ? – à la niche que représentent les sols dans la construction. Sujet du dossier principal du magazine, cet éclairage revient aussi plus ou moins souvent dans toutes les rubriques. Dans le but de vous informer de l’évolution des solutions et des futures problématiques du quotidien. Dans les interviews d’industriels et d’applicateurs qui se confrontent à cette question tous les jours. Dans les chantiers qui se réorganisent. Dans les salons qui en multiplient les conférences et qui accueillent des entreprises présentant leurs innovations toutes teintées de “vert”.
Nous n’oublions pas non plus l’actualité plus spécifique du métier de chapiste, qui vit au rythme de l’adaptation du secteur. Depuis la création du CQP de chef d’équipe chapiste jusqu’à la certification QB46, en passant par la traçabilité des chapes. Une révolution qui était le sujet du précédent magazine annuel. Comme quoi, les enjeux d’hier nourrissent ceux du présent. Et de demain….
Yann Butillon