La fin des années 1990 et le début des années 2000 pourraient être qualifiés de périodes des pionniers en matière de chapes fluides. Un peu partout en France, des carreleurs se sont mis à couler leurs chapes. Et des entreprises spécialisées se sont lancées. Faisant acte de pédagogie auprès des clients, tout en les rassurant quant à la pérennité de cette technologie alors récente. C’est le cas notamment en Normandie pour Gilles Avoine, qui a lancé en 2003 l’entreprise du même nom.
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« Je suis carreleur de formation, explique l’intéressé. L’entreprise qui m’employait dans les années 1990 a commencé à couler des chapes fluides. Je me suis alors formé sur le terrain, un peu en même temps que ceux qui ont lancé la chape fluide dans la région. » En 2003, Gilles Avoine passe le pas de la liberté et crée son entreprise. « J’ai commencé en tant que carreleur sous le statut d’entreprise individuelle. Puis en 2005, sous celui de société individuelle. »
La chape fluide ne s’est pas tout de suite imposée parmi les activités de l’entrepreneur, mais l’idée était là. « J’ai commencé à couler mes propres chapes fluides trois ans après la création de mon entreprise. En fait, je voulais asseoir la pérennité de l’activité avant d’investir dans le matériel. Qui, il faut le reconnaître, est un investissement assez important. »
Vingt ans avec Sika à ses côtés
Les toutes premières chapes coulées sont en anhydrite, mais rapidement, Gilles Avoine bascule du côté de Sika. « Au départ, c’était un peu du hasard. Je me fournissais chez Point.P, à Caen, qui m’a proposé de tester les produits Sika. Et le hasard fait bien les choses, puisque j’utilise cette marque depuis vingt ans maintenant. Et depuis 15 ans, à travers de mon distributeur actuel, Lainé Pigeon. J’ai eu une période de six ans avec une autre marque de chapes, mais j’en suis revenu et je n’ai plus changé. Notamment, grâce à la ViscoChape et à l’arrivée du complément EasyGrip. » Gilles Avoine a aussi été fidèle à sa première pompe à chape, une Imer, exploitée pendant douze ans. « Aujourd’hui, nous coulons avec une pompe Lancy. »
Un futur en famille
Des coulages qui ont lieu en famille, puisque Gilles Avoine fait équipe avec son fils pour les chapes fluides. « J’ai trois employés. Nous sommes répartis en deux équipes. Je coule avec mon fils, l’autre équipe pose le carrelage. L’âge avançant, je ne peux plus carreler », lâche-t-il dans un rire. Les chantiers de chapes couvrent notamment les besoins de l’entreprise pour la pose de carrelage, mais aussi, ceux de clients divers. « Nous faisons de la maison individuelle neuve, mais aussi beaucoup de rénovation. Il nous arrive de plus de faire du bureau ou des surfaces plus importantes. Dans le Calvados, la Manche, l’Orne et l’Eure. Avec quelques crochets au Havre et à Rouen. »
Une zone géographique et des chantiers qui suffisent à combler les ambitions de Gilles Avoine. « Nous n’avons pas besoin de nous développer outre mesure. Avec ces deux équipes, mon entreprise tourne bien et je peux payer les salaires de mes employés. Cela suffit à mon bonheur. Cela me permet d’avoir une vie à côté du travail. » Un rythme de vie et de travail que Gilles Avoine veut transmettre à son fils. « Il travaille à mes côtés pour apprendre le métier, avec l’idée qu’il reprenne le flambeau. Je n’ai pas encore réfléchi à la forme que pourrait prendre la transmission, mais j’ai 52 ans et mon ambition aujourd’hui est d’avoir une certaine continuité familiale. » Ainsi va la vie de pionnier.