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Autre type de solutions, la mousse polyuréthane projetée, dont le marché est régulé par l’obtention du certificat français ou de son alter ego européen Keymark. Pour ce qui est du QB23 du CSTB, les détenteurs sont Hunstman, Ovaltech, et Isotrie. Pour la Keymark, les détenteurs sont Systemhouse, Synthesia et Axiance…
« Nous avons deux gammes de produits, explique Yann Cheminal, à la tête d’Ovaltech. Toutes deux possèdent un Avis technique et une certification QB23. Il s’agit de l’Oval CF et de l’Oval CF Premium. » La résistance thermique de ces deux produits est de 4,15 m2.K/W pour 10 cm d’épaisseur pour l’Ovaltech CF et de 4 m2.K/W pour 10 cm pour l’Ovaltech CF Premium.
La mousse PU en progression
« Les ventes de la mousse polyuréthane projetée sont en progression. Même si le secteur des logements neufs est actuellement dans un sale état… Nous gagnons tout de même des parts de marché, surtout face aux panneaux, grâce à notre capacité à enrober les tuyaux. C’est pourquoi nous insistons sur le fait d’obtenir une certification pour garder une bonne image de notre activité. »
Même vision pour Pierre Bautista, directeur des ventes d’Hunstman Building Solutions. « Nous demandons à tous nos applicateurs d’être sous contrat avec nous et de respecter les audits et formations liées à la QB 23. Nous ne vendons jamais de manière ponctuelle à un applicateur que nous ne connaissons pas. » Dans sa gamme, Huntsman compte l’Icyfoam Isolat 2C, qui a une résistance de λ = 0,023 W/m.K. « Nous sommes aussi en cours de certification d’une autre solution, le LBA, d’une résistance thermique λ = 0,027 W/m.K. »
Les mousses minérales veulent se positionner
Autre solution mécanisée, la mousse minérale, qui apporte une correction thermique, tout en permettant de réaliser un ravoirage. Lafarge a annoncé que son programme Airium, qui sevrait jusque-là au remplissage de blocs, était étendu pour servir au ravoirage, remplissage et en chape légère. Airium convient aux chantiers de rénovation avec sa densité sur mesure. Au choix, de 50 à 120 kg/m3.
Composée à 95 % d’air, la mousse Airium limite l’impact environnemental grâce à sa faible empreinte carbone. L’industriel propose désormais cette technologie pour trois nouvelles applications : Airium Ravoirage, Airum Remplissage et Airium Chape légère. La première version permet de niveler les sols, tout en assurant une isolation thermique et acoustique. Sans oublier l’enrobage des gaines techniques, quelles que soient les applications en maison individuelle, en petit collectif ou tertiaire. Et ce, sans alourdir l’existant. Vicat possède le même type de solutions pour le ravoirage, nommé Aircimat.
Des mousses minérales pour tous
Acteur originel du marché, Béton Mousse Technologie (BMT) et sa solution Aerolithys. « Nous sommes un acteur majeur en France dans la technologie du béton mousse, explique Jackie Fronteau, gérant de BMT. Grâce à nos unités mobiles autonomes, nous avons industrialisé sa fabrication et sa distribution. Aujourd’hui, 80% de notre activité est tournée vers le géotechnique avec le remblai allégé et 20% vers le bâtiment avec le remplissage léger. Nous sommes notamment sur le point d’obtenir l’avis technique pour le remplissage léger sous chape. »
Pour renforcer sa position, BMT travaille en partenariat avec un grand groupe industriel afin d’accentuer le développement de cette technologie en France. « En parallèle, nous développons une nouvelle solution destinée à démocratiser le béton mousse auprès des artisans.»
Dans cette optique, BMT collabore avec un industriel afin de concevoir une machine légère, spécifiquement pensée pour les carreleurs, chapistes et maçons. Cette machine leur permettra de produire du béton mousse en toute autonomie, à partir de sacs prêts à l’emploi fournis par BMT. « Le chapiste ou le carreleur pourra ainsi réaliser un ravoirage, puis couler sa chape fluide avant de poser le carrelage »