Les deux font la paire
Une nouvelle organisation, qui n’a pas demandé d’embauche supplémentaire, car l’unité de chargement était faite pour que le conducteur de la toupie puisse s’auto-charger. « Mon “gars”, c’est comme mon bras droit. A deux, nous faisons tout. J’arrive à la centrale vers 6 h le matin. Je produis la chape et la transporte sur le chantier avec la toupie. Lui, prépare le chantier depuis 7 h. Lorsque je le rejoins, nous finissons la préparation, puis nous coulons. Avant midi, nous partons sur un nouveau chantier. »
Un système simple et léger, qui leur permet en moyenne de couler 200 m2/j Au-delà de la maison individuelle, Philochape répond aussi à de grosses opérations, en répartissant le chantier sur plusieurs jours. Mais l’artisan préfère travailler en direct avec les particuliers. Déjà, pour le contact, mais aussi parce que les chantiers sont souvent mieux organisés.
« Aujourd’hui, j’ai assez de visibilité pour ne pas avoir besoin d’aller chercher les clients. Les particuliers me trouvent surtout par Internet ou sur les recommandations d’un collègue chauffagiste, carreleur, maçon, poseur de béton ciré… »
Avec cette centrale fonctionnelle, Philochape aurait pu se tourner vers la production de chapes, mais Julien Pujol n’est, pour l’instant, pas intéressé par cette possibilité. Il ne souhaite pas s’agrandir. « En termes de développement, je suis dans une phase de consolidation. J’ai bientôt fini de payer le leasing de la centrale. La pression financière va enfin stopper et je vais pouvoir ainsi améliorer la rentabilité. J’arrive à un niveau où je vais affiner le système en place et sans doute réinvestir dans une toupie. Après m’être sans arrêt remis en question, je n’ai aujourd’hui plus envie, ni d’idées… quoique… », conclut Julien Pujol.
Aurélie Cheyssial