Lorsqu’il décide de lancer Savoie Chape, Franck Schaaff 25 ans (jeune père d’un mois) n’a pas peur du contexte. Nous sommes en mai 2020, le premier confinement vient de se terminer. Et il ne le sait pas encore, mais la crise sanitaire est loin d’avoir dit son dernier mot. « C’était un choix mûrement réfléchi, explique-t-il. J’ai travaillé pendant des années chez Cochet Chape, qui était un des plus gros acteurs de la région savoyarde. J’ai commencé comme applicateur. Puis, j’ai évolué en tant que conducteur de travaux, pour finir bras droit du gérant. J’avais déjà eu l’ambition de monter mon entreprise, mais l’évolution au sein de Cochet Chape avait mise en sommeil cette idée. Malheureusement, cette dernière a fermé en début d’année 2020. Sans emploi, je n’ai pas hésité à me lancer. » D’autant qu’il ne construisait pas son entreprise à partir de rien.
Un gérant concentré sur l’application
« Les clients professionnels avec qui je travaillais dans ma précédente entreprise m’ont suivi. J’ai pu rapidement me constituer un portefeuille clients suffisant pour débuter mon aventure. C’était donc le moment opportun pour se lancer. » Franck Schaaff fait l’acquisition d’une pompe Lancy d’occasion et recrute un applicateur, lui aussi, issu des rangs de son ancienne entreprise. « C’est un ami d’enfance. Débuter ensemble était une évidence. » Dernier coup de pouce, le producteur de chapes Réseau Chape lui propose ses services dès l’ouverture de Savoie Chape et qui est généralement réservées aux entreprises confirmées.
« Là encore, mon ancienneté dans le milieu m’a permis d’avoir des options pour me constituer la trésorerie nécessaire à un départ serein. » Départ parfaitement réussi, puisque au bout de 6 mois, Savoie Chape cherchait à recruter une troisième personne en tant que commercial. Aujourd’hui, j’ai trouvé celle qui va m’épauler pour que je puisse me concentrer personnellement sur les coulages. Je suis très exigeant sur la qualité de finition. Je voulais absolument garder la main sur les chantiers. Le recrutement du commercial me permettra cela. Je veux pouvoir croiser un client dans la rue et ne pas avoir à baisser la tête à cause d’un chantier raté. »
Des chapes Anhydritec
Des chantiers traités avec les chapes les plus techniques proposées par Réseau Chape. « Nous nous adaptons au chantier, mais je privilégie la chape Anhydritec sans ponçage ou la Thermio +. » Outre la pompe Lancy, une pompe Brinkmann viendra s’ajouter à la palette de matériels utilisés par l’entreprise, d’ici la fin février. Des pompes qui vont voyager sur une zone bien définie. « L’entreprise se nomme Savoie Chape pour que les clients puissent rapidement identifier notre zone de travail. Je souhaite m’installer sur le marché de la Savoie et de la Haute-Savoie, sans m’interdire d’aller en Isère ou dans l’Ain. A moyen terme, une fois que l’entreprise sera bien en place, nous pourrons envisager quelques chantiers lyonnais. »
Très spécifique, le marché des deux Savoie se suffit à lui-même. « Nous sommes sur des chantiers avec des prix plus élevés que la moyenne nationale. D’une part, parce que les accès sont souvent plus compliqués. D’autre part, parce que ce sont souvent des chalets de luxe avec des exigences toutes particulières. » Un marché sur lequel Savoie Chape souhaite être reconnue, sans en faire une spécialité exclusive. « Je n’ai pas particulièrement une image de l’entreprise vers laquelle je veux tendre vers le futur. En tout cas, pas avec une spécialisation particulière. Je souhaite que Savoie Chape grandisse à son rythme, sans précipiter les choses. Je préfère faire les choses plus lentement, mais solidement. »
Pas forcément un problème, après un lancement en pleine pandémie.