En 2005, Armando Alves, conducteur de travaux, décide de voler de ses propres ailes. Il crée Sol Inter et débute une activité de chapiste, entouré de quatre personnes avec qui il travaille déjà. Un carnet d’adresses conséquent lui permet de démarrer assez vite. De plus, il dispose d’un terrain en banlieue Sud de Paris, sur lequel il va pouvoir installer bureaux et dépôt. Treize ans plus tard, l’effectif est de 11 personnes, une dimension qui permet de rester proche du personnel et des clients, mais qui présente aussi l’avantage de conserver une structure administrative simple.
« Avec cette organisation, je peux suivre directement tous mes chantiers, assurer les rendez-vous avec mes clients, sans pour autant être débordé », déclare Armando Alves. Les compagnons ont, pour la plupart, une importante ancienneté. Certains sont secouristes. Tous suivent des formations régulières sur les produits et systèmes, mais aussi sur la prévention, la sécurité, le port des EPI… qu’elles soient réalisées en interne ou par des intervenants extérieurs.
Des équipes modulables
En fonction des chantiers, les équipes peuvent être constituées de deux, trois ou quatre personnes. Cinq véhicules utilitaires permettent de gérer de concert plusieurs chantiers, situés pour la plupart en Ile-de-France. Les profils de clientèle sont très variés : des particuliers, des entreprises, des maîtres d’ouvrage institutionnels, des architectes… en construction neuve comme en rénovation. L’entreprise traite aussi bien des chapes ciment que des chapes anhydrites, des chapes simples ou des systèmes de chauffage par sol, à eau chaude ou électriques. Armando Alves note le développement du chauffage électrique par le sol, pour la simplicité d’installation, la surépaisseur réduite et l’absence de maintenance : pas de chaudière ou de pompe à chaleur, pas de problèmes d’embouage.
Au niveau de la pose, Sol Inter a une petite préférence pour la chape anhydrite, plus fluide et moins fatigante à mettre en œuvre. L’entreprise travaille essentiellement avec Anhydritec (distribué par les centrales Cemex) et Bostik (distribué par les centrales Eqiom). « Nous avons plusieurs fournisseurs en fonction des spécificités de chaque chantier », précise Armando Alves, et cela permet de faire jouer la concurrence. Pour leurs interventions, les équipes disposent de deux pompes à chape, une Putzmeister et une AM3P.
Résister à la spirale des prix bas
Dans un environnement devenu très concurrentiel, le dirigeant de Sol Inter n’a jamais cédé à la “sirène” des prix bas, il détaille le contexte : « Nous avons la chance d’avoir deux activités, les chapes et les dallages. N’étant pas dépendants en totalité de l’activité “chapes”, cela nous permet, contrairement à d’autres entreprises qui ne font que cela, de refuser les marchés à prix trop bas. Nous sommes là pour dégager des marges normales, et non pour faire du chiffre d’affaires dans n’importe quelles conditions».
Pour plus de valeur ajoutée, Sol Inter traite aussi des marchés complets en chauffage par le sol, avec l’isolation et la pose du système. « Les isolations projetées à base de mousse polyuréthane ont le vent en poupe, explique Armando Alves, pour leur niveau élevé d’isolation, qui limite la surépaisseur, mais aussi pour l’absence de ponts thermiques ». Cette activité est sous-traitée à un spécialiste de l’isolation par projection. Pour le chauffage par le sol, Armando Alves a mis en place un partenariat avec un plombier pour les systèmes à eau chaude, et avec un électricien pour les solutions électriques.
Gérard Guérit