Sommaire du dossier :
- Chapes et isolation, une longue histoire d’amour
- Une isolation thermique, des pistes multiples
- Traitement phonique en faible épaisseur
- L’isolation peut être coulée
Sur le marché les solutions évoluent à la faveur de changements de réglementations ou de quelques innovations issues de travaux en R&D. A l’image du Solichape Ultra qui vient de faire son apparition chez Hirsch Isolation. Dédié à l’isolation sous les chapes, le Solichape Ultra est en PSE graphité. Il permet des corrections thermiques et phoniques, avec un λ de 0,031 W/(m.K) et un affaiblissement de 21 dB pour les bruits de choc. Classé SC2 pour économiser de l’épaisseur, livré en format de 2,50 x 1,20 m pour gagner du temps à la pose, il n’est en revanche pas compatible avec les planchers chauffants. A noter, en complément, qu’Hirsch Isolation a rendu ses fiches Fdes disponibles sur la matériauthèque Kompozite. Afin d’aider aux choix entre les solutions disponibles pour répondre à la RE 2020.
Toujours côté polystyrène, Ursa propose son classique XPS qui est, lui, en polystyrène extrudé. S’il est facile à mettre en œuvre grâce à ses plaques légères et aux dimensionnements variés, le XPS fait surtout preuve d’une excellente résistance mécanique à la compression. Cela lui permet d’être utilisé sous les chapes. Mais aussi en isolation par l’extérieur des parois enterrées ou en isolation des toitures-terrasses. Compatible avec les planchers chauffants, la solution phare d’Ursa présente une conductivité thermique de 0,036 W/(m.K) à 70 ou 80 mm d’épaisseur.
Chez Ravago, on s’appuie sur un isolant thermique en mousse de polystyrène extrudé, le Ravatherm XPS 300 SL. Le procédé d’extrusion lui donne une structure homogène, à cellules fermées, et une peau lisse, qui lui confèrent des performances thermiques de 0,035 W/(m.K). La haute résistance à la compression lui permet d’être aussi utilisé en sarking. Ou sous dallages, en parois enterrées et en isolation des murs en ITE.
Le polyuréthane à toutes les sauces
Du côté du polyuréthane, Recticel propose son Eurosol, désormais un classique du secteur. Outre sa facilité de pose, Eurosol fait preuve d’une performance thermique λD = 0,022 W/(m.K), sur une isolation continue, grâce à ses bords rainurés bouvetés. La plaque est disponible au format 1 200 x 1 000 mm et en épaisseur de 20 mm pour les bords droits et de 30 à 120 mm pour les bords rainurés bouvetés. Il est compatible avec les planchers chauffants. En plus, Eurosol est désormais certifié Acermi pour son classement SC1 a2 A Ch à partir de 40 mm. Il garantit l’atteinte du niveau minimal d’amélioration de l’isolation acoustique aux bruits de choc demandé par le DTU 52.10
Tout aussi compatible, l’Utherm Floor Comfort dB de chez Unilin. L’industriel a associé sa plaque mère Utherm Floor K. Une plaque isolante thermo-acoustique en mousse de polyuréthane rigide type “PIR”, avec un parement multi-couches étanche sur les deux faces. Et d’une sous-couche acoustique sur la face inférieure. Résultat, une plaque qui propose une résistance thermique de 1,15 (m².K/W) pour une épaisseur de 28 mm et jusqu’à 4,65 (m².K/W) à 104 mm d’épaisseur. La réduction du bruit de choc étant de 22 dB pour la plus petite épaisseur et de 23 dB pour la plus large.
Soprema propose aussi une solution composée d’une plaque interne en polyuréthane, associée à un voile isolant. Le TMS dB est en effet issu de la plaque mère, le classique TMS, auquel est assemblé en usine un voile de verre isolant acoustique, le Velaphone. Lui aussi, produit en interne. De son côté, le TMS est un panneau isolant thermique polyuréthane. Au niveau des performances, pour une épaisseur de 27 mm, la plaque présente un R = 1,00 m².K/W. Et une réduction bruit de choc de ΔLw : 20 dB. En 102 mm d’épaisseur, la performance thermique est de R = 4,65 m².K/W et la réduction de bruits de choc de ΔLw : 21 dB. Il est compatible avec les planchers chauffants.
Certains tentent de se passer des Scam
Iko Insulation a, de son côté, fait le choix de proposer une plaque qui permet de faire l’économie des sous-couches acoustiques minces (Scam). Cette solution, c’est l’Iko enertherm Chape TG. Dont le panneau a été optimisé pour atteindre un taux d’affaiblissement acoustique de 20 dB(A). Pour une épaisseur de 54 mm. Et ce, sans sous-couche. Le tout en assurant un λ de 22 W/m.K et une compatibilité avec les planchers chauffants.
Même type d’orientation industrielle du côté de Knauf. Puisque les panneaux en polyuréthane Knauf Thane Sol (épaisseur minimale 56 mm) ou en polystyrène expansé Knauf XTherm Sol Th30 (épaisseur minimale 61 mm), associés à une chape de 60 mm assurent une isolation au bruit d’impact d’au moins 20 dB. Ce qui permet de s’affranchir de l’ajout d’une sous-couche acoustique.
Des solutions différentes
La matière de base est différente chez Rockwool et son Rocksol Premium. Il s’agit là d’un panneau isolant en laine de roche, mono-densité, rigide, revêtu d’un pare-vapeur en aluminium renforcé. Pour une épaisseur de 40 mm, l’isolant présente une conductivité thermique de 0,038 W/(m.K). Distribué en plaques de 600 x 1 200 mm, Rocksol Premium est classé SC2 a3 A Ch.
Enfin, Foamglas propose une solution différente sur le marché, avec son Foamglas Board T4+. L’isolant est fabriqué à partir de verre recyclé et de matières premières abondantes dans la nature (sable, dolomite, chaux). C’est un matériau minéral à 100 %. Qui ne contient pas de liant, de gaz ignifugeant ou de gaz nocif pour la couche d’ozone. Etanche à l’eau, il est résistant aux acides, incombustible et étanche à la vapeur d’eau. Tout en atteignant un λ ≤ 0,041 W/(m.K), pour une épaisseur de 200 mm. Et un dimensionnement de 600 x 1200 mm.