Construire en anticipant un possible démontage, puis une réutilisation, cela renoue avec les bonnes pratiques de la construction du passé. Quand on se servait des pierres ou des charpentes d’un ouvrage pour en construire un autre. C’est une façon d’économiser les ressources. Mais à l’heure des analyses de cycle de vie et des bilans carbone, c’est devenu bien plus. Car, dès lors qu’un système constructif accède au statut de la démontabilité, sa durée de vie est indéfiniment prolongée. Ce qui diminue le coût carbone de sa conception et repousse la question de la transformation en fin de vie.
Démonstrateur circulaire pour Cepezed
Les Pays-Bas se sont fixés l’objectif de parvenir à la circularité totale du bâtiment à l’horizon de 2050. Le sujet est donc déjà bien présent. Et une agence de référence nationale comme cepezed estime disposer, d’ores et déjà, de plusieurs références qui montrent la voie. Comme le tribunal temporaire d’Amsterdam (2016) ou le restaurant The Green House à Utrecht (2018).
Dans les deux cas, l’approche circulaire est induite par le caractère éphémère des ouvrages : 5 ans pour le tribunal, 15 pour le restaurant. Menno Rubbens, le directeur de la branche cepezedprojects de cepezed, fait partie du comité national, qui pilote cette révolution. Il n’est donc pas étonnant que lorsque cepezed a démarré le projet de construction d’un petit immeuble de bureau sur son propre foncier, en 2016. L’agence en a profité pour en faire un démonstrateur de l’économie circulaire, appliquée, cette fois, à l’immense marché des bureaux.