Vis ou piston ?
« Les machines les moins puissantes suffiront amplement pour un petit pavillon, quand les plus puissantes, capables de pomper à une hauteur correspondant à une dizaine d’étages, voire plus avec certaines précautions ou astuces, seront choisies par les professionnels visant les petits bâtiments collectifs », souligne Christian Catherine, directeur de l’entreprise 2C Distribution, détentrice de la marque Priomix.
Longtemps cantonnée au marché de la maison individuelle et l’enrobage du plancher chauffant, la chape fluide gagne du terrain sur les immeubles de grande hauteur et l’habitat collectif. Cette mise en œuvre, qui nécessite une plus grande puissance, nécessite l’emploi d’une autre technologie : la pompe à piston. « Plus onéreuse, cette machine sera réservée aux chapistes spécialisés sur les très gros chantiers ou ayant une équipe dédiée », précise Stéphane Francotte, chef de produit chez PL2M, distributeur notamment de la marque Putzmeister. Servant au pompage des bétons, ce type de machines n’est donc pas réservé aux chapistes et est avant tout choisi pour sa puissance et sa polyvalence.
La chape traditionnelle s’automatise
Les pompes à vis affichent des tarifs aux alentours de 25 000 €, quant une pompe à piston pourra coûter un peu plus du double… Il faut cependant prendre en compte les frais annexes des pompes à vis, qui consomment énormément de vis jaquette. Selon les marques, cette dernière, qui peut être changée jusqu’à une fois par mois, coûte entre 500 et 1 000 € ! Les détracteurs de la chape traditionnelle mettent en avant son manque de régularité et la pénibilité du travail. Pourtant, comme pour la chape fluide, certaines tâches parmi les plus difficiles, peuvent aujourd’hui s’automatiser. La machine la plus courante est le malaxeur-transporteur de chapes.
Elle comporte deux parties : le mélangeur, qui prépare la chape et le compresseur, qui permet de la transporter par air comprimé jusqu’à sa zone de mise en œuvre. Plus le compresseur est puissant, plus la distance de refoulement est importante.
Là encore, les machines électriques, qui avoisinent les 15 000 € se destinent plutôt à des entreprises générales déjà équipées d’un compresseur. Les machines Diesel, autonomes et tractables, répondent au besoin d’un chapiste ou d’un carreleur, qui réalise de grandes surfaces.