Avec une mère architecte et un père conducteur de travaux, Guillaume Gaillard est vite immergé dans le monde la construction. Jeune adulte, il découvre sur les chantiers de son père la mise en œuvre empirique des chapes traditionnelles : longues à poser et à sécher, épuisantes pour le personnel. Plutôt que de s’engager comme il l’imagine au départ vers une activité d’entreprise générale, il s’investit sur le marché naissant de la chape anhydrite. Un premier contact avec Lafarge permet de bénéficier de l’appui d’un démonstrateur/formateur. Les premiers chantiers donnent satisfaction : qualité de la prestation, rapidité de pose et réduction de la pénibilité.
Un développement contrarié
L’achat d’une première pompe à chape assure un développement rapide, sur un marché encore peu concurrencé. Entre 2003 et 2009, l’effectif passe de 3 à 12 personnes. La mère de Guillaume Gaillard gère l’administratif, lui s’occupe de toute la partie technique, des relations clients et des chantiers. En 2009, le décès accidentel de sa mère contraint le jeune entrepreneur à “réduire la voilure”. Il explique : « J’étais un homme de terrain, absolument pas préparé à la gestion d’une entreprise ». Contraint de partager dorénavant son temps entre l’administratif, les devis et les chantiers, il se sépare d’une partie du personnel. Aujourd’hui, l’effectif varie de 4 à 6 personnes en fonction des commandes et des saisons, une organisation qui permet de garder un contact direct avec les équipes et les chantiers.
Avec les années, la maison individuelle ne représente plus que 30 % de l’activité de l’entreprise. Progressivement, cette dernière se développe sur les rénovations d’appartements parisiens, qui assurent des marges permettant des réalisations de qualité.
Choix de la chape fluide
Guillaume Gaillard détaille le contexte: « Les prix du neuf sont très tirés, avec une concurrence exacerbée. Nous ne voulions pas nous engager sur cette pente, très dangereuse à court et moyen terme ». Parallèlement à la rénovation d’appartements, l’entreprise se développe sur des chantiers de surfaces commerciales et industrielles. Chapes Solutions réalise ainsi de un à trois chantiers par jour.
Un partenariat est mis en place avec Vicat, la chape fluide ciment ayant pris le pas sur la chape fluide anhydrite. L’entrepreneur explique ce choix : « Au début de notre activité, nous avons été séduits par les qualités de la chape anhydrite. C’était l’époque où les chantiers étaient moins contraints au niveau des plannings. Aujourd’hui, la chape ciment, avec des délais de séchage beaucoup plus courts, est plus adaptée à nos plannings serrés ».
Pour l’application, après avoir testé d’autres marques, l’entreprise fait confiance aux pompes Turbosol. Elle en possède trois, qui lui donnent avec le recul toute satisfaction en termes de qualité, de facilité d’emploi, de prix d’achat et de coût d’utilisation.
Une prestation complète
Avec l’expérience, Guillaume Gaillard constate les problèmes techniques et les pertes de temps liés à une mauvaise coordination entre les différents corps d’état. Il décide alors de proposer une prestation complète : chauffage par le sol, isolation et chape. Sa prestation pour le chauffage se limite à la mise en œuvre du serpentin, la pose de la chaudière, pompe à chaleur ou autre, étant réalisée par un chauffagiste. Il fait appel pour l’isolation projetée à l’ancien responsable commercial de Simersol, qui a créé sa propre structure d’application de mousses projetées.
Il précise : « Plancher chauffant ou pas, nous utilisons une chape très dosée en ciment et en fibres, afin d’éviter tout risque de fissuration. Nous utilisons aussi le plancher chauffant hydraulique “mince”, sur la base du système “Roth Climat Confort”, associé à la chape mince Weber.floor 4320, une technique qui permet la pose d’un carrelage le lendemain du coulage de la chape ». Et l’entrepreneur de conclure : « Le chapiste est au centre de toutes les réclamations en cas de pathologies, qu’il s’agisse de fissures ou de décollement des revêtements de sol. Le crédo de l’entreprise est de ne pas prendre de risques et de ne jamais brader les prestations ».
Gérard Guérit