Sommaire du dossier :
- Mousse polyuréthane projetée, synergie et chapes
- Un marché de la mousse polyuréthane projetée en croissance
- Quelques ombres au tableau
- Des développements pour se réinventer
La situation s’améliore tout de même. Fruit de la proximité des projeteurs avec leurs clients et des évolutions apportées par le milieu. « Nous passons beaucoup de temps avec nos clients pour les conseiller, pour répondre à leurs questions techniques ou pour leur rappeler les bonnes pratiques », insiste Samuel Heckenroth (Isoltrie). Tout en ajoutant : « L’acoustique est devenue primordiale. C’est pourquoi nous avons fait une série de tests, afin d’associer nos mousses aux Scam. Ainsi, la 240/PX est compatible avec l’utilisation des Scam, ce qui permet d’atteindre une atténuation de 24 dB avec une chape. C’est important pour nous, en tant que leader du marché, de montrer que nous ne nous endormons pas sur nos lauriers. Nous cherchons toujours à développer de nouvelles solutions, comme pour l’ajout de noix de cajou ou des Scam. »
L’empreinte carbone au cœur des préoccupations
Comme pour tout le BTP, l’empreinte carbone est aussi devenue un enjeu. « Comme je l’ai dit, l’une de nos mousses intègre des coques de noix de cajou dans sa composition, poursuit Samuel Heckenroth. L’utilisation de cette matière biosourcée nous permet de réduire l’empreinte carbone de notre mousse sur l’ensemble du cycle de vie. L’empreinte carbone est un élément qui nous est de plus en plus demandé en matière commerciale. Nous travaillons aussi à pouvoir maintenir les qualités d’isolation de nos mousses pour des épaisseurs réduites. Ce qui est toujours un argument pour nos clients. Et qui, au passage, fait économiser de la matière et donc réduit l’empreinte carbone d’un bâtiment. »
Même idée chez Ovaltech, comme le souligne Yann Cheminal : « L’avenir de ce marché repose sur des critères, tels que l’isolation phonique, l’empreinte carbone et surtout la qualité de la mousse polyuréthane. Il est essentiel d’informer et de former les applicateurs sur les différentes mousses disponibles pour garantir un marché transparent et de qualité ».
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En résumé, les mousses polyuréthane projetées, si elles ont déjà un marché important, ont encore des volumes à aller chercher, que ce soit au niveau géographique ou sur le terrain des isolants en plaque. Mais la profession doit aussi se structurer, voire s’assainir, pour continuer à s’appuyer sur sa bonne réputation. Et ainsi poursuivre sa progression dans le sillage de la chape.