Sommaire du dossier :
- Mousse polyuréthane projetée, synergie et chapes
- Un marché de la mousse polyuréthane projetée en croissance
- Quelques ombres au tableau
- Des développements pour se réinventer
Chacun des titulaires des certificats QB23 s’appuie sur la fourniture de produits des grands groupes que sont BASF, Dow, Pixxent et Purmix. « Nos mousses sont les Isotrie 240/B et 240/PX, ainsi que l’Isotrie C240, qui intègre des coques de noix de cajou dans sa composition, explique Samuel Heckenroth, responsable qualité et développement produits Isotrie. L’utilisation de cette matière biosourcée nous permet de réduire l’empreinte carbone de notre mousse sur l’ensemble du cycle de vie. » De son côté, Ovaltech s’appuie sur « l’Oval CF et la CF Premium, offrant une résistance thermique similaire, mais avec des avantages acoustiques supplémentaires grâce au Scam (Sous Couche Acoustique Mince) associé », comme l’explique Yann Cheminal, gérant de l’entreprise. De son côté, Huntsman Building Solutions France propose le Heatlok Isolat et l’Icyfoam Isolat 2C. Des produits qui ont largement contribué au développement de la popularité de la technique.
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« Reconnue pour ses qualités d’isolation, la mousse PU a séduit les maîtres d’œuvre, entraînant une croissance annuelle de près de 30 % au cours des dix dernières années, avance Yann Cheminal. Son application rapide permet de marcher dessus et de la poncer en seulement 30 s, offrant une solution rapide et efficace. Si la technique est largement adoptée en Auvergne – Rhône-Alpes, d’autres régions comme la Bretagne ou l’Ile-de-France offrent encore un potentiel de développement important. En Belgique, où la technique est plus ancienne, la mousse est utilisée sur 90 % des chantiers, contre 45 % dans l’Hexagone. »
De la maison individuelle vers d’autres possibilités
La mousse vise deux types de chantiers en particulier. D’abord, celui couvert par les plaques isolantes, souvent issues de la même chimie. Comme le confirme, à nouveau, Yann Cheminal : « La mousse projetée s’impose comme une alternative efficace aux plaques d’isolation pour traiter les ponts thermiques et envelopper la tuyauterie. Son utilisation permet de réaliser des interventions complètes, incluant le traitement des murs ». Autre domaine intéressant, le rattrapage des niveaux, en particulier en rénovation, lorsque le poids rapporté doit être surveillé. « La mousse a prouvé sa capacité à combler les écarts de niveaux sur les dalles, tout en étant légère et en englobant les réseaux, poursuit Yann Cheminal. Elle s’intègre aux planchers bois et travaille en synergie avec les chapes, faisant d’elle un choix privilégié pour de nombreux professionnels. »
Bien entendu, la maison individuelle est le débouché principal des mousses PU. Mais Isotrie cherche à élargir son horizon. « De plus en plus, nous tendons à nous placer sur de gros chantiers, commente Samuel Heckenroth. La maison individuelle restera notre fonds de commerce. Mais en allant fournir des projets tertiaires, des écoles ou des zones recevant du public, nous nous ouvrirons de nouvelles perspectives. »