Comment s’organise l’offre d’Imer pour le transport des chapes ?
Walter Baffioni : Nous avons une machine qui a fait ses preuves en matière de chape traditionnelle. Il s’agit de la Mover 270, qui est disponible avec des moteurs diesel ou électriques. La même machine est aussi sur le marché dans sa version 190, uniquement en version électrique. En revanche, nous n’avons pas de produit exclusivement taillé pour la chape fluide. Nous adaptons des unités qui sont destinées au départ à d’autres utilisations. Ainsi, notre machine Prestige, qui sert à la base à la projection sur les façades, est proposée aussi aux chapistes. D’autant qu’en début d’année, nous avons modifié la sortie vis, permettant ainsi d’installer un plus grand nombre de modèles de vis et jaquettes, afin d’augmenter le passage des matériaux et de cette façon diversifier les matériaux utilisés. Pour les besoins plus importants, nous proposons aussi la Booster 15 qui est, au départ, une pompe pour le transport du béton.
Pourquoi ce choix de ne pas offrir à vos clients une machine dédiée aux chapes fluides ?
W. B. : Nous avions des solutions par le passé, mais nous avons arrêté cette gamme. Chez nous, ce sont des décisions et des stratégies qui se prennent à l’international, en fonction des marchés. Le marché de la chape fluide n’a pas un volume suffisant pour qu’il soit intéressant pour nous de concevoir et de produire une machine. En revanche, nous sommes capables d’adapter des solutions déjà existantes en fonction des demandes des clients.
La chape fluide n’est donc pas un objectif pour vous ? Pourquoi ?
W. B. : Non, ce n’est pas un marché qui a un volume potentiel suffisant pour nous. Nous produisons en série, et il faut un volume acceptable de machines pour que cela soit rentable. Ce n’est pas le cas du marché de la chape fluide. Et je ne pense pas que cela va changer, car c’est un marché qui me paraît mature. D’autant que les centrales mobiles se développent de plus en plus. S’il y a un gain de volume, ce sera pour ce type de solutions.
En revanche, votre gamme pour les chapes traditionnelles est complète ?
W. B. : Oui, nous nous appuyons d’abord sur la Mover qui a, depuis longtemps, trouvé son public. Notre gamme compte aussi des petits malaxeurs, ainsi que des règles et des aiguilles vibrantes. Nous sommes des spécialistes du second œuvre. Avec la chape traditionnelle, nous sommes en plein cœur de nos savoir-faire. Et nous n’avons, pour le moment, pas nécessairement besoin de faire évoluer cet état de fait. Même si la Prestige nous permet de répondre à quelques demandes de clients sur les chapes fluides. Notamment d’entreprises générales, qui ont besoin d’une machine polyvalente pour réaliser eux-mêmes leur chape. Nous avons le Booster pour les gros débit et longue distance, et les Small et K35, des machines électriques très polyvalentes pour des petites quantités.
Vous disposez aussi d’une gamme d’installations de recyclage. Est-ce une porte d’entrée sur le marché des chapistes ?
W. B. : Oui et non. Effectivement, notre gamme de recyclage des retours béton peut être utilisée pour les retours de chape et les résidus de lavage. Mais ce sont des solutions, qui sont plutôt adoptées par les producteurs de chapes. Les centrales à béton sont en effet équipées pour le béton et l’utilisent pour les chapes. En revanche, les chapistes produisent généralement au plus juste leurs volumes de chape, les retours sont donc très limités. Le besoin n’est pas très important. Mais je pense que dans le futur, les chantiers devront s’équiper de stations pour l’ensemble des corps de métier. Dans ce cas-là, les retours de chape se feront directement sur place.