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Lors de la dernière édition de l’EPF il y a six ans, un ouvrage venait de paraître pour présenter l’histoire de la chape, malheureusement non traduit à ce jour en français. Evidemment, si l’on remonte au-delà du XIXe siècle, toutes sortes de matériaux ont été employés pour servir d’interface plane et acoustique entre un support de plancher en poutre et le revêtement de sol final. Au XXe siècle, la chape traditionnelle s’est imposée et pendant longtemps, elle a permis, entre autres, de poser du carrelage directement.
Ces dernières décennies, un feuilleté de plus en plus complexe s’est mis en place entre le plancher brut et le revêtement final : couches d’égalisation, enrobage de réseaux, sous-couches acoustiques, chapes traditionnelles, fluide ou sèches, avec souvent des adjuvants, des ragréages ou des interfaces de sécurité. Si l’on ajoute les sols industriels et les outils de décapage, on trouve à peu près l’offre du salon EPF qui s’est imposé comme salon de référence européen pour la chape.
La chape au fil des matières
La chape traditionnelle à base de ciment Portland a été concurrencée par la chape anhydrite fluide et des solutions sèches utilisées notamment dans le cadre de la construction bois. Aujourd’hui, les chapes fluides sont à base de ciment ou de sulfate de calcium, mais la chape traditionnelle reste un fondamental à cause des multiples situations d’intervention. La nouveauté, c’est que le marché tend à abandonner le ciment Portland pour des raisons d’émissivité.
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« Les conséquences pratiques du passage à des catégories de ciment moins émissives ne sont pas encore patentes », insiste Reinhard Sichward de Wittekind, qui estime qu’en intégrant tous les paramètres, les chapes à base de Portland ne se révèlent pas plus émissives que les alternatives. C’est que le plus petit cimentier allemand a beau jeu de se concentrer sur le ciment Portland à destination des chapes. Un cas à part et sans équivalent en France.
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Jonas Tophoven