Sommaire du dossier :
- La chape vue d’Allemagne
- La bille de PSE omniprésente
- Un professionnel se reconnaît à ses outils
- Quand la construction bois a besoin des chapes
- Vers le bas carbone
La construction bois ne constitue encore qu’une niche à l’échelle européenne, alors que les réserves de bois d’œuvre fondent à la faveur des méga-feux. Raison de plus, cependant, pour réduire les émissions à la construction ou à l’occasion de rénovations. Et si des tentatives sont en cours pour baisser l’impact émissif des structures par du bois ou des solutions hybrides, il apparaît que ces dernières ont besoin des chapes pour l’acoustique, la protection feu et souvent le confort thermique d’été. Pour l’acoustique, il existe désormais des mesures associant la couche d’égalisation Regupol Comfort S1 au tapis élastomère Regupol Comfort 12 avec une dalle de bois massif CLT de 160 mm, 45 mm de chape ciment ou 22 mm de chape sèche en panneau OSB.
Chez Meha, le produit Mehabit à base de chanvre bituminé peut entrer dans la composition d’un feuilleté de chape sèche assez complexe, mais élaboré par un industriel actif depuis près de 70 ans. Rien n’interdit de penser que le chanvre bituminé pourrait aussi être associé à du CLT, avec ou sans chape ciment.
Quand la construction bois a besoin des chapes
Pour compenser le manque d’inertie de construction bois, la RE 2020 recommande, entre autres, des chapes qui, cependant, ne doivent pas être recouvertes d’un revêtement de sol. En allemand, il existe le terme de “sichtestrich” ou “chape visible”, mais si l’on prend l’exemple de WH Korodur, il s’agit en fait d’une solution de type terrazzo sur chape. De fait, le terrazzo bénéficie d’une sorte de renaissance en Allemagne et l’un des enjeux sera de développer de cette manière des surfaces d’inertie dans un environnement structurel en bois.
Lire aussi : les chapes à l’assaut de la construction bois
Enfin, le marché français est impacté à l’heure actuelle par l’exigence de douches sans ressaut pour PMR, très difficile à réaliser sur plancher bois. Des industriels comme Schlüter ou Wedi s’efforcent de développer des solutions, mais qui sait si le savoir-faire des chapistes pour faire une pente dans la chape ne serait pas aussi une bonne solution ?
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Jonas Tophoven