Sommaire du dossier :
La réduction de l’émissivité conduit le chauffagiste Herotec à imaginer un complexe (TempusNext Nature) qui associe des sous-couches d’enrobage et d’égalisation en paille à une chape sèche constituée de briques Leipfinger solidarisées par collage. Le groupe allemand Leipfinger-Bader dispose de cinq sites de production qui couvrent tout l’éventail des produits en terre cuite. Celui de Weroth en Rhénanie-Palatinat porte le nom de Tonality et propose ce que l’entreprise qualifie de “chape naturelle”. Il s’agit de dalles de terre cuite (cuites tout de même à 1 200 °C) à profil adapté en 555 x 200 x 18 mm.
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Les éléments sont juste collés entre eux par les chants avec une colle que fournit Tonality. Dans ce premier cas, en général, les briquettes servent de support à un revêtement de sol (parquet, céramique, sols souples). Il existe aussi une variante avec des briquettes de 900 x 300 mm, toujours en 18 mm, qui se jointoient avec la colle Tonality et créent un revêtement final. Dans les deux cas, l’un des intérêts majeurs, outre l’application sèche, est la conductivité thermique sur sol chauffant.
La chape de recyclage pour le bas carbone
En Allemagne – et ce n’est pas bien différent en France – le taux de production de béton à partir de granulats recyclés est estimé à 1 %. Les chercheurs tentent de développer des chapes à partir de granulés de recyclage. Pour l’heure, on en est encore aux travaux pratiques, notamment à l’université de Constance. Il s’agit de dériver les résultats obtenus pour le béton recyclé. Il semble que l’on puisse remplacer le sable jusqu’à 50, voire 70 %, mais pas au-delà, car la ductilité de la chape en serait affectée. Les classes obtenues sont C16-F3 et C20-F4 comme le rapporte, à l’heure du salon EPF, le média spécialisé allemand “Estrichtechnik”. Ce dernier estime que le recours aux granulés de recyclage est plus prononcé en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas.
Le chapiste comme spécialiste de la rénovation
A cause du changement climatique, des menaces sur la biodiversité et des restrictions de la loi Zan, le marché du bâtiment va se réorienter du neuf vers la rénovation. On en parle depuis le Grenelle de l’Environnement sans véritable effet, mais à l’époque, on parlait aussi du réchauffement climatique, sans en sentir les effets. Il faut reprendre l’existant inadapté au futur et le transformer avec des solutions bas carbone. Le chapiste joue là un rôle clef de solier capable de curer, de protéger de nouveaux réseaux ou des nappes chauffantes et rafraîchissantes, de garantir un support pérenne pour les revêtements finaux. Reste à savoir dans quelle mesure, il lui sera possible de réincorporer sur site des matériaux minéraux de récupération.
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Jonas Tophoven