Même si ce n’est pas la quantité, qui compte pour Joël Moisan, gérant de l’entreprise MBS, basée à Rennes, en Ille-et-Vilaine, l’entreprise a posé 1 Mm2 de chape fluide en 20 ans. L’aventure a commencé en 1982, quand l’entrepreneur crée la SARL Moisan, spécialisée dans la pose de carrelage. En 1998, il découvre la chape fluide et croit tout de suite en son développement. « Nous étions émerveillés par ce qui se faisait sur le marché allemand, se souvient Joël Moisan. La chape fluide nous apparaissait alors comme un moyen de réduire la pénibilité de nos compagnons qualifiés sur chantier et de leur permettre de se consacrer à des ouvrages plus valorisants et plus techniques. » Avec 3 000 m3 en volume posés dès la 3e année, l’activité “chape fluide” a pris une part de plus en plus importante au sein de l’entreprise. En 2007, la société a finalement décidé de scinder ses 3 activités de chauffage (notamment par le sol), de carrelage et de chape, en 3 sociétés distinctes, qui comptabilisent aujourd’hui une quinzaine de salariés. « Ces trois activités étant intimement liées, cette organisation nous permet de contrôler la qualité de l’ouvrage plancher dans sa globalité et de proposer la meilleure formule à nos clients. L’autre avantage est aussi de ne pas nous disperser sur une multitude de chantiers, afin de nous consacrer à la qualité du travail fourni », justifie Joël Moisan.
Des chantiers de prestige
Adepte de l’expression “Qui peut le plus peut le moins”, MBS cherche à travailler sur des chantiers de prestige, des maisons d’architectes ou des chantiers, réclamant une solution adaptée. « Lorsque nous avons commencé, nous n’avions que deux produits à disposition. Aujourd’hui, forts de 21 propositions différentes, nous essayons d’apporter la meilleure solution technique à nos clients », souligne Joël Moisan. Récemment, MBS a été choisie pour la réalisation des chapes des logements de prestige rennais “Cap Mail”, conçus par l’architecte Jean Nouvel pour le groupe Giboire et celles de l’immeuble de luxe “Cara”, toujours à Rennes, du promoteur Kermarrec. « Notre domaine d’intervention n’est pas la chape dite “de bon marché”. Nous réalisons notre chiffre d’affaire à 90 % avec de la chape à base de sulfate de calcium, qui est, à mon sens, bien plus qualitative et génère moins de complications que la chape ciment. »
En 20 ans, l’entreprise se targue ainsi de n’avoir aucun sinistre en décennale. Un objectif réalisé, selon Joël Moisan, grâce au respect total des DTU, concernant notamment la mise en chauffe des planchers chauffants, une réception stricte des supports, ainsi qu’un personnel compétent et formé. « Nous n’embauchons que des maîtres ouvriers, avec au minimum un brevet professionnel, ou bien des compagnons. Quand nous réalisons des chapes fluides, il est impossible de passer une lame de couteau sous une règle de 3 m, car nous visons l’excellence. »