Sommaire du dossier :
- Propreté, nettoyage et recyclage, comment font les chapistes ?
- Nettoyage en toute propreté
- Recycler pour mieux gérer
Plus compliquée est la gestion du nettoyage des outils. « C’est une question complexe, abonde Olivier de Vicari. Les pompes sont lavées à l’eau, de même que les tuyaux. Nous passons aussi une balle dans ceux-ci pour éliminer tous les résidus. Nous essayons de réaliser cette opération dans un endroit dédié sur le chantier. Cela produit un peu de boue de lavage, mais c’est limité. » Ces boues sont au cœur des enjeux des chantiers propres. Par le passé quelque peu délaissée. Cette problématique est devenue de plus en plus importante pour les promoteurs et donneurs d’ordre publics, dans le cadre de chantiers verts.
Chez PL2M, distributeur des marques Putzmeister, Lancy et Brinkmann, la question est en réflexion. « Des nettoyeurs haute pression peuvent être montés sur nos machines. Afin de réaliser les opérations de nettoyage, quel que soit l’endroit où le coulage est réalisé, explique Stéphane Francotte, chef de produit machines à mortier. Mais cette eau usagée doit être traitée. Nous réfléchissons à plusieurs solutions. Car nous sommes convaincus qu’il faut proposer à nos clients un produit qui répond à cette situation. »
Des stations de lavage mobile
Cette solution pourrait être celle de Necobac. Qui s’est lancé sur le créneau, avec son concept de station mobile de lavage. « L’idée est née d’un constat. Sur les chantiers, les boues de lavage ne sont pas traitées, indique Anne-Sophie Lunel, fondatrice de l’entreprise. Notre station mobile permet de recueillir les boues. De les filtrer grâce à la pompe et de réutiliser les eaux en circuit fermé. Les résidus sont ensuite jetés en centre de tri avec le filtre. C’est un produit qui a convaincu les grands groupes du BTP, mais la majorité des artisans reste encore à convaincre. »
L’industriel Imer propose, lui aussi, des stations de lavage, mais ne croit pas à des équipements individuels. « Je ne vois pas, à court ou moyen terme, des artisans s’équiper massivement en dispositif mobile permettant de recueillir les boues de lavage, explique Walter Baffioni, directeur commercial de la marque. En revanche, je pense qu’il faut travailler à la généralisation des stations de lavage communes sur les chantiers. »