Sommaire du dossier :
- Propreté, nettoyage et recyclage, comment font les chapistes ?
- Nettoyage en toute propreté
- Recycler pour mieux gérer
Outre les boues de lavage, les chantiers ont un autre résidu à recycler. Les retours de chape. Même si les volumes à couler sont calculés au plus proche, il y a toujours des restes. « Là encore, c’est un sujet à prendre à bras le corps, estime Olivier de Vicari. Si par le passé, certaines entreprises pouvaient abandonner les surplus dans un coin du chantier. Ce n’est plus acceptable. » La solution la plus commune étant de revider les surplus dans les toupies. « C’est une solution qui, il me semble, se généralise, précise Stéphane Francotte. C’est pourquoi nous proposons des cannes. Qui aident à remonter les bouts de tuyaux dans le déversoir des toupies. »
Ainsi, les chapistes peuvent bénéficier des installations de recyclage des centrales à béton. « Nos installations permettent de faire décanter les chapes, insiste Walter Baffioni. Une fois encore, les eaux sont séparées pour être réutilisées. Quant aux particules résiduelles, elles sont réutilisées, après traitement. »
Jean-Marc Lotz, directeur général de Bibko, autre fournisseur de solutions de recyclage apporte, lui, une précision importante. « En matière de chape, il faut faire très attention aux composants. Notre système Comtec traite tous les types de chapes. Mais il faut les séparer. Une chape à base ciment doit être dissociée d’une chape anhydrite en phase de recyclage. Comme elle l’est en production. Les professionnels qui produisent les deux types de solutions doivent disposer de deux stations pour le traitement des retours pour les accepter. ».
Des solutions chimiques
D’autres pistes sont explorées par les chimistes. Ainsi, Cemex Admixtures propose l’Isofines 9130 pour les produits à base ciment. Qui par effet d’assèchement et d’agglomération, permet d’obtenir une grave réutilisable 24 h après traitement. En avril, Chryso mettra, lui aussi, sur le marché un adjuvant permettant d’inerter le ciment. Transformant de ce fait les résidus en granulats.
Les industriels réfléchissent ou proposent de plus en plus de solutions, permettant de laver et de recycler boues et retours de chape. Aux professionnels de prendre conscience de cet enjeu. « Nous devons nous sentir concernés par ces questions, conclut Olivier de Vicari. Beaucoup le sont, mais nous devons tous travailler sur le sujet. C’est non seulement bénéfique pour l’environnement, mais c’est aussi l’image de nos entreprises, qui est en jeu. »