Plus gros chapiste de France, première entreprise à avoir coulé un chantier de plus de 4 500 m2 en une journée, et tout récemment première à atteindre un 30eétage, Technisol multiplie les records.
L’histoire commence en 2004. Vincent Quenin, alors commercial chez Lafarge dans le domaine de la chimie du bâtiment (colles à carrelage, produits d’étanchéité…), perçoit le potentiel de développement de la chape fluide et l’intérêt d’une mise en œuvre par centrale mobile. « A la recherche d’un partenaire fournisseur de chapes fluides, j’ai eu la chance de trouver la société Knauf. Convaincu par cette chape sulfate de calcium, j’ai, dès le départ, opéré un investissement considérable, avec l’achat de trois centrales mobiles et d’un terrain près d’Avignon pour accueillir le silo. Nous avons démarré à une quinzaine de personnes. Ce qui a fait la différence, c’est ce mode de fabrication in situ sur le chantier, qui garantit à la fois la qualité du produit, une grande souplesse d’utilisation et une grande rapidité d’exécution. A l’époque, être capable de couler 700 à 1 000 m2d’un seul coup, c’était du jamais vu », se souvient Vincent Quenin.
En pleine expansion
Dès lors, Technisol connaît un succès fulgurant. Au bout d’un an, l’entreprise réinvestit dans 3 nouvelles machines et n’aura de cesse de s’accroître jusqu’à couvrir aujourd’hui la quasi-totalité du territoire français. Avec aujourd’hui 25 dépôts centrés autour des grandes villes et d’autres en construction, sur presque toute la France, elle mise sur un maillage de plus en plus resserré. « Nous cherchons à faire le moins de route possible pour être au plus proche de notre clientèle. Plus on a de dépôts, plus nous sommes efficaces et plus nous pouvons couler de chantiers. »Si Technisol et ses salariés sont présents sur une grande partie du territoire, tout part du siège social à Althen-des-Paluds, petit village de 2 000 habitants à côté d’Avignon (84), d’où est natif le gérant de l’entreprise. Là, deux personnes, surnommées “les aiguilleurs”, se chargent du planning des nombreux chantiers effectués chaque jour. Le gros des troupes est constitué par les techniciens, répartis en équipes de trois personnes, elles-même gérées par des responsables techniques. Technisol compte également 30 commerciaux sur les routes, un directeur technique, un directeur commercial et un responsable de la formation des techniciens. « Nous avons constamment des équipes en formation, pour pouvoir ouvrir de nouveaux dépôts et mettre de nouvelles équipes sur le terrain. Le plus difficile, c’est de recruter les bonnes personnes, mais ensuite, elles restent. Les salariés chez nous évoluent en même temps que l’entreprise. Petit à petit, ils prennent des responsabilités, gagnent en autonomie et sont rapidement capables de gérer le chantier dans la totalité. »
L’autonomie en leitmotiv
Libérée des contraintes liées aux centrales à béton, l’entreprise travaille directement en contact avec des industriels auxquels elle est restée fidèle : Knauf, qui fournit le liant de la chape Texol et les centrales mobiles Brinkmann. Mais toujours à la recherche de l’efficacité, Technisol vise avant tout l’autonomie. C’est donc elle, qui effectue, dans son propre laboratoire avec une enceinte climatique et une presse, les essais de flexion et de compression du contrôle qualité des chapes destiné au CSTB.
L’autre pôle important est l’atelier mécanique, qui assure l’entretien et la réparation du matériel. « La contrainte c’est que cela nécessite un stock de pièces détachées, mais aussi de suivre des formations régulières auprès des constructeurs. C’est néanmoins indispensable, car lorsque l’on a des centrales mobiles sur la route, il y a obligatoirement de l’usure et de la panne, et il faut être capables de réagir vite ! »
Au contact des particuliers comme des majors du bâtiment, Technisol intervient sur tous types de chantiers avec une répartition à 50/50, entre la maison individuelle et des bâtiments plus importants.
Dernière nouveauté pour l’entreprise, l’investissement dans deux centrales mobiles sur porteurs 6 x 4, qui permettent d’accepter des chantiers difficile d’accès.
Aurélie Cheyssial