Cela peut vite tourner au cauchemar : un chantier de rénovation dans un environnement historique, esthétique ou fréquenté, et les salissures de la chape qui se répandent partout. Un tuyau un peu sale qui laisse des traces, des bottes que l’on peut suivre à la trace, une tâche ici ou là… Quelques fois, le milieu où le chapiste intervient représente la difficulté principale d’un chantier. Technisol vient de réaliser, quasiment en même temps, deux opérations de ce type. L’une sur le domaine viticole de Château Margüi, à Châteauvert dans le Var, l’autre chez Michelin, dans son usine historique de Clermont-Ferrand.
Site historique et industriel occupé
« A Châteauvert, il s’agissait d’intervenir en plusieurs phases, en suivant l’avancée des travaux, pour couler au total 3 500 m2de chape Technisol/Knauf Texol pour la modernisation des lieux, explique Vincent Quenin, le gérant de l’entreprise. Pour une partie, le coulage faisait 6 cm d’épaisseur pour couvrir un plancher chauffant, pour l’autre 4 cm, lorsqu’il recouvrait un isolant thermique. La chape a ensuite permis la pose de pierre de sol dans certaines pièces, et un plancher massif dans d’autres. » Réalisé par l’agence de Brignoles, suivi par Grégoire Profichet, le responsable régional, le chantier a mobilisé trois centrales mobiles de l’entreprise, et trois équipes de trois compagnons. A Clermont-Ferrand, il s’agissait de participer à la rénovation deux plateaux, qui constituaient l’ancienne cuisine, et qui vont être transformés en une infirmerie. « Nos équipes ont coulé 1 000 m2, dans une épaisseur variant entre 3 et 4,5 cm, puisqu’il s’agissait essentiellement de niveler les deux plateaux. Un sol souple sera ensuite posé dessus. » C’est l’agence de Sauvagnat, dans le Puy-de-Dôme, dirigée par Benjamin Fontalive, qui a, cette fois, officié, avec là encore, trois semi-remorques et trois équipes de trois personnes.
Protection dans les moindres détails
« Château Margüi est un domaine viticole historique, bâti en pierre, aux extérieurs très travaillés et amenés à recevoir du public, il n’était donc pas question que notre intervention, ne serait-ce que salisse les lieux. » Dans ce cadre, l’option de la centrale mobile, choisie dès son origine par Technisol, a été un argument majeur de sélection. « Nous avons pu installer notre site de production non loin du site de coulage, mais dans un lieu défini et que nous avons pu préparer à l’avance, en évitant notamment les zones arborées et les dalles de pierre. » Les équipes ont ensuite pris grand soin de protéger les lieux. « Nous avons défini de circuits de cheminement, qui ont été protégés avec des bâches pour que nos équipes circulent sur un espace protégé. Chaque coin en contact avec le tuyau a aussi été protégé… Chaque petit détail comptait, mais c’est ce qui nous a permis d’obtenir et de réussir ce chantier. »
A Clermont-Ferrand, la difficulté était un peu différente. « Ce n’est pas la première fois que nous intervenons chez Michelin. Nous travaillons sur un site, dont la production ne s’arrête pas pour nous, il y a donc du monde autour, il faut donc faire attention à ne pas salir et également à déranger le moins possible les bureaux autour. » Là encore, plutôt que le balet des toupies, le maître d’œuvre a préféré la production sur place. « D’autant que nos camions Brinkmann ont grandement évolué pour réduire la pollution sonore. Donc, outre la réalisation parfaite de la commande, nous travaillons dans un impact minime pour les personnes œuvrant dans la périphérie du chantier. » Un mode de fonctionnement, qui a déjà permis à Technisol de décrocher des marchés dans des milieux spécifiques, tels que des raffineries, chez Airbus ou sur la base militaire de Toulon.
Yann Butillon