>Au niveau de la chape, quelles sont vos actions ?
Comme dans les autres domaines, il est important que toutes les activités et les techniques puissent coexister et évoluer. Nous œuvrons pour que l’ensemble des techniques existantes soient enseignées dans des centres de formation, même si certaines de nos jours sont un peu moins employées sur le terrain, comme la pose scellée de carrelage ou la mise en œuvre de chapes traditionnelles.
Il est contre-productif d’opposer les différents types de mise en œuvre. Ce sont des méthodes et des solutions complémentaires. Les maçons et les carreleurs, formés aux techniques traditionnelles, seront également les plus à même de comprendre et de respecter les exigences des méthodes plus innovantes de type “chape fluide”.
De plus, nous devons à tout prix lutter contre la sinistralité. Cela passe par des produits et une mise en œuvre de qualité respectueuse des DTU, des délais et des préconisations sous Avis techniques des industriels. Une entreprise artisanale n’est pas anonyme sur le terrain. La satisfaction de la clientèle du maître d’ouvrage est donc primordiale.
Quelles évolutions sont à prévoir ?
En premier lieu, la chape fluide qui existe depuis plus de 25 ans devrait désormais rentrer dans le domaine traditionnel, plutôt que de faire l’objet d’Avis techniques.
L’autre évolution que nous souhaitons est la mise en place d’un moyen de différenciation des chapes selon leur nature, afin de prévenir les sinistres de demain. A ce stade, plusieurs moyens sont évoqués par les industriels, comme les puces RFID. Nous avons proposé une teinte différente, en fonction du type de produit. Pour l’instant, le dossier n’avance pas. Mais il faut évidemment trouver à la fois un système simple et reconnaissable par tous, compte tenu de leur durabilité.
Comment se sont passées les dernières Journées de la construction de la Capeb ?
En avril dernier, les Journées de la construction 2017 ont réuni à Strasbourg (67) environ 3000 personnes sur 3 j. C’est un rendez-vous important et nécessaire pour nous et il est aussi agréable de nous retrouver avec nos confrères, ainsi que nos partenaires industriels et nos fournisseurs dans un autre contexte que celui du quotidien. Nous essayons de faire des journées assez techniques, à destination notamment des responsables départementaux de sections professionnelles, qui développeront ces thématiques à leur tour dans leurs confédérations. Beaucoup de thèmes ont été abordés (classification des liants, des ciments et de la chaux en vue d’une bonne utilisation, pénibilité au travail, retours d’expérience sur les douches à l’italienne…). Mais rien de spécifique concernant les chapes, cette année, si ce n’est la mise en œuvre des carreaux très grands formats et les systèmes de mise en œuvre sur sol extérieur.
1Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.
Propos recueillis par Aurélie Cheyssial