Vous venez de prendre la direction d’Edycem. Quelles sont les orientations que vous souhaitez lui donner ?
Olivier Collin : Edycem est la branche béton du groupe familial vendéen Herige. L’entreprise est très axée sur l’innovation et sur les valeurs humaines. La première de mes missions est de consolider les différents acquis d’Edycem, tout en renforçant la proximité avec ses clients. Dans ce cadre, l’organisation territoriale bouge. A présent, Edycem est divisée en 3 régions, avec 3 directeurs, au lieu de 2. En parallèle, nous allons poursuivre la conception de produits et de services innovants. La seconde grande orientation est de préparer Edycem à répondre aux nouvelles exigences de la RE 2020.
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Nous venons aussi d’embaucher une responsable Hygiène, Sécurité et Environnement et attendons notre futur directeur, homme ou femme, marketing, prescription et digital.
Dans le même ordre d’idée, la responsabilité sociétale d’entreprise constitue un axe stratégique fort pour Edycem. Qu’il s’agisse du développement personnel, de la sécurité de tous ou, plus largement, de la protection de l’environnement.
La chape fluide a le vent en poupe. Comment est organisée cette activité chez Edycem ?
Très tôt, nous avons fait de choix de développer notre propre offre de chapes fluides ciment. Aujourd’hui, nous sommes à la tête de deux DTA pour la Kalkiss et la Kalkiss SP. Cette offre devrait s’enrichir pour répondre à la demande d’un marché en mutation constante.
Côté chapes anhydrite, nous travaillons avec les produits issus de l’offre Anhydritec. Avec six produits sous DTA, celle-ci est l’une des plus larges du marché.
Sur les 33 centrales de BPE du groupe, combien proposent de la chape fluide ?
Aujourd’hui, une vingtaine de centrales sont agréées pour assurer la production de nos chapes fluides ciment Kalkiss, dont un tiers est aussi en mesure de proposer l’offre anhydrite. Avec l’intégration, entre 2019 et 2020, de neuf centrales complémentaires, ces nombres sont amenés à évoluer. Tout comme la largeur de notre réseau d’applicateurs.
Il s’agit bien sûr du réseau Ondaliss des Sols ?
Tout à fait. A l’heure actuelle, il compte 70 applicateurs. Ceux-ci seront rejoints par les futurs entrants liés au développement du nombre de nos centrales.
Ondaliss des Sols est un excellent outil pour échanger et travailler avec les applicateurs.
A ce titre, de plus en plus de BPE développent des services connexes aux chapes, à commencer par la mise à disposition d’outils de pompage. Qu’en est-il chez Edycem ?
Comme je viens de le préciser, nous entretenons des liens étroits avec nos applicateurs. Et sommes donc à leur écoute.
D’une manière générale, nous savons développer des outils et équipements capables de répondre à de nouvelles attentes. Dans le passé, nous avons lancé la barre de répartition et de débullage Battech 2, utilisable aussi bien avec les chapes fluides que les bétons auto-plaçants.
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Cet outil est aujourd’hui disponible auprès de distributeurs spécialisés. L’autre innovation s’appelle Ajust’Clip. Ce système simple et rapide à mettre en œuvre permet de gérer le positionnement des joints de fractionnement.
Aussi, si les demandes liées à des besoins d’équipements de pompage viennent à se multiplier, nous étudierons la façon d’y répondre. Côté BPE, le pompage est une véritable réflexion, que nous testons à travers la mise en service de plusieurs malaxeurs-pompes au sein de notre parc propre de matériels.
Comment se développe l’option SmartCem ? Pouvez-vous nous rappeler de quoi il s’agit précisément ?
Cette option est compatible, aussi bien avec les chapes fluides ciment qu’anhydride. Elle peut aussi être mise en œuvre dans les bétons… SmartCem a été développée dans le cadre de notre partenariat avec l’Ecole centrale de Nantes.
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Ce dernier consiste en l’intégration d’une puce RFID à l’intérieur d’une chape ou d’un béton. Ainsi, le matériau une fois durci est capable de “communiquer” et de délivrer un certain nombre d’informations, via la lecture de la puce qu’il renferme.
Propos recueillis par Frédéric Gluzicki