Sommaire du dossier :
- Quels choix de chapes pour les locaux humides ?
- Pour les locaux humides, des gammes adaptées
- L’anhydrite possible, mais sous conditions
- Les pentes forment le futur de la problématique
Reste le problème des formes de pentes. Car qui dit “locaux E3”, dit généralement “présence d’un siphon”. « Concernant les autres locaux plus fortement exposés (hôtellerie, restauration, hôpitaux, piscines, locaux techniques, alimentation) où les siphons de sol sont fréquents. Le choix s’oriente obligatoirement vers les chapes ciment, précise Benjamin Dullin. Les siphons sont traités en prévoyant une réservation d’environ 1,2 m. Avec mise en œuvre ultérieure de mortier de chape traditionnelle. Ceci, pour créer les formes de pente – 1 % minimum. Des systèmes d’étanchéité sur chape peuvent éventuellement être prévus par la maîtrise d’œuvre – Sel2, enduit). » Là encore, tout dépend de la destination finale du local.
« Il y a quelques points spécifiques, comme les douches à l’italienne par exemple, continue Nadège Ombé Njiammo. Dans ce cas précis, il faut suivre le guide de conception des douches plain-pied. Le traitement préalable en étanchéité dépendra de la nature des parois : rigides ou ouvertes. » Pour cette problématique, Sika propose le Cegeform DPE, à prise et recouvrabilité rapide, et applicable de 5 à 100 mm.
Chez Edilteco, les formes de pentes sont traitées avec le Polys Béto forme de pente. Pour Saint-Gobain Weber, la solution est le weber chape express. « Ce type de solutions devrait évoluer dans un horizon assez court, dévoile Mathieu Bellet. Les premières consultations autour des bâtiments des Jeux olympiques de 2024, à Paris, exigent des solutions adaptées aux PMR, isolantes acoustiquement et conformes à la construction bois. Pour les PMR, cela signifie qu’il ne faut aucun soubresaut. Les industriels devront donc travailler sur des systèmes complets, qui vont naturellement faire évoluer les offres. » Et ainsi éviter que le développement du marché des chapes ne prenne l’eau.