Sommaire du dossier :
- Immeuble de grande hauteur : La chape prend son envol
- Un matériel à optimiser
- Des types de chapes à privilégier ?
- Une organisation de chantier à maîtriser
Outre le choix du matériel et du matériau, les chantiers d’IGH demandent aux chapistes une grosse réflexion sur l’organisation de l’opération. Construire vers le haut permet de se jouer du peu d’espace des sites urbains. La zone de chantier est donc très restreinte. Impossible, par exemple, d’avoir du stockage sur place. La multitude des équipes des différents corps de métiers implique aussi une parfaite coordination entre les entreprises.
« Sur un chantier comme celui des “Black Swan” à Strasbourg, la difficulté réside dans la présence simultanée de nombreux corps de métiers. Allant à l’encontre des préconisations des Avis techniques, il arrivait que des ouvriers du chantier marchent sur la chape seulement quelques jours après son coulage et ouvrent les fenêtres pour aller œuvrer sur les façades, qui étaient montées dans le même temps », précise Gregory Freyburger, chef d’équipe Technochape, en charge du chantier.
« La préparation est la clef de ce type de chantiers, annonce Benjamin Dullin. Il faut parfaitement caler le planning avec le maître d’œuvre pour que tous les temps de prise soient respectés, avant les interventions d’autres entreprises. Il faut aussi gérer l’approvisionnement en chape via les toupies. L’espace de livraison doit être libre, les cadences respectées. Il faut éviter les arrêts de pompage, pour ne pas avoir à réamorcer le pompage. Pour cela, la coordination doit être optimale entre la centrale, les transporteurs et l’équipe de coulage. »
Comme dans une symphonie, chaque musicien d’un chantier d’IGH doit jouer sa partition avec une parfaite justesse. Une partition d’autant plus importante à maîtriser, que les chantiers aux étages multiples devaient se généraliser. Pour créer un marché spécifique du marché des chapes.