Sommaire du dossier :
- Les centrales mobiles de malaxage ont le vent poupe
- Glaap & Brinkmann, modernisation technique
- Overmat, à simple ou doubles silos
- Transmanut, le pionnier
- Les toupies-pompes et solutions spéciales
Dans le grand concert du coulage des chapes, certains des musiciens jouent avec un instrument particulier. Là où les pompes à chapes fluides sont sous les feux de la rampe, les centrales mobiles de malaxage commencent à entrer en scène.
Les avantages sont connus : une production sur place au litre près, qui permet à la fois de faire des économies de matière. Mais aussi de se libérer des contraintes de planning des livraisons par toupie. Des arguments qui convainquent de plus en plus de chapistes, malgré le coût conséquent de l’investissement.
« Il s’agit d’un marché dynamique, avec une technologie qui fait de nombreux nouveaux adeptes, explique Geoffroy Grollé, Dg de Screed & Co, représentant français de Glaap & Brinkmann. Dans notre clientèle, il y a des renouvellements de parcs. Ou des sociétés qui augmentent ces parcs. Mais il y a aussi une croissance de nouveaux clients pour cette technologie. Dans ces nouveaux clients, il y a autant d’entreprises qui passent des pompes à chapes aux centrales mobiles de malaxage, que des entreprises qui se crééent et qui adoptent d’entrée cette solution. » Chez tous les fournisseurs, le carnet de commandes s’est rempli, atteignant en moyenne une machine livrée par mois. Les capacités de production étant même augmentées pour couvrir la demande.
La RE 2020 comme nouvel argument pour les centrales mobiles de malaxage
D’autres arguments pour encore dynamiser ce marché. Des arguments structurels et réglementaires. D’un point de vue structurel, le développement rapide du marché de la chape fluide crée dans certaines zones une tension sur l’accès aux matériaux. En zone urbaine, l’approvisionnement en béton peut être en concurrence avec les chapes sur certaines centrales. En zone rurale, c’est le maillage des producteurs de chapes qui n’est parfois pas en adéquation avec les besoins. Dans les deux cas, la production in situ peut être une alternative.
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D’un point de vue réglementaire, l’arrivée de la RE 2020 pourrait apporter un argument supplémentaire. « C’est un marché en progression. Qui peut évoluer pour répondre à des contraintes de chantiers toujours plus présentes, explique Stéphane Francotte, chef de produit PL2M, représentant de Putzmeister. De plus, ce type d’équipements supprime les transports de chapes par toupie entre les centrales et les chantiers. » Les premières exigences de la nouvelle réglementation laissent de la marge aux chapes, dont le volume n’est pas encore décisif dans le bilan global. Mais les étapes suivantes vont resserrer l’étau. Et chaque élément constitutif d’un bâtiment deviendra un enjeu. La production sur place en centrales mobiles sera alors un argument.