Sommaire du dossier :
- Mousse polyuréthane projetée : Les applicateurs répondent
- Des sinistres à répétition
- Une épreuve pour la réputation et le mental
La vie d’un article de presse est parfois courte et limpide. Et parfois, longue et tortueuse. Notre dossier consacré aux mousses polyuréthane projetées est définitivement à classer dans la deuxième catégorie. Rembobinons-en le fil…
Publié en février, le dossier avait été réalisé avec les industriels titulaires de la certification QB23. Dans ce texte, à mots couverts, nombre d’industriels mettaient en cause un confrère – sans jamais le nommer – à l’origine, selon eux, d’une multitude de chantiers sur lesquels des affaissements étaient apparus. Ils l’accusaient en particulier de nuire à la réputation des mousses. A travers ce dossier, nous avons remis un coup de projecteur sur un différend qui divise le milieu de la mousse polyuréthane depuis des années…
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L’industriel concerné – la société Mirbat – s’est reconnu et a souhaité, à son tour, se défendre. Une interview réunissant Jean-Michel Tognetti, Pdg de Mirbat Groupe Holding, et de Benoit Cormier, directeur technique, a été publiée au mois de mars dernier. Interview qui a fait réagir ! Beaucoup… En effet, Jean-Michel Tognetti considérait certains applicateurs de ses produits d’être à l’origine des sinistres, suite à l’utilisation de « produits exotiques », selon ses dires.
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A leur tour, les applicateurs se sont reconnus dans les propos tenus, et certains nous ont demandé de pouvoir se défendre, eux-aussi. Ni juge, ni parti, Chapes Info leur a donc offert un droit de réponse, qui conclut, pour nous, cette séquence de trois articles sur l’affaire. Les applicateurs nous ont donc raconté leurs histoires et leurs ressentis. Sans volonté d’être les représentants de tous les autres. Le plus calmement possible, en retenant leur colère froide, mais parfois, sans pouvoir contenir leurs larmes.
Travailler en toute confiance
Pour tous, l’histoire commence par de la confiance entre un applicateur et une marque de matériaux basée en France. « L’entreprise DS Chape s’est lancée en 2010, explique Paulo Santos, son gérant. Nous avons toujours travaillé avec Mirbat, qui nous fournissait la matière première pour alimenter nos trois équipes. Nous étions sur un rythme d’une vingtaine de chantiers par semaine. » Renaud Racenet, gérant de Chape 70 est sur la même dynamique : « Nous réalisions l’isolation avec de la mousse provenant de chez Mirbat depuis 2011. Depuis nos débuts, en somme ».
Comme Melany Bergamini, à la tête, avec son mari, de Chapisere : « Nous réalisons des chantiers de mousse polyuréthane projetée depuis 2013. Dès le commencement, nous nous fournissions auprès de Mirbat. Nous avons acheté des camions auprès de Mirbat et, à un moment donné, nous n’étions pas loin d’être le troisième plus gros applicateur de la marque ». Dans les Alpes-Maritimes, un applicateur qui a souhaité garder l’anonymat, a débuté avec les produits Mirbat il y a un peu moins d’un an (en 2023). « Je me suis fourni uniquement chez eux, que ce soit pour les camions, les machines ou la matière. J’étais en confiance totale. »